Un Plus Bio Interrogeait récemment le président du réseau Biocoop Claude Gruffat concernant l’invalidation de l’article de loi sur les 20% de bio et 40% de durable dans les cantines par le Conseil Constitutionnel.
C’est un triste constat que réalise alors Claude Gruffat, rappelant les arguments techniques invoqués pour argumenter cette invalidation, face à l’urgence sanitaire et notamment la problématique des perturbateurs endocriniens dans l’alimentation à laquelle les plus jeunes sont surtout confrontés.
Malgré une opposition de la majorité des sénateurs, le président de Biocoop rappelle que la qualité alimentaire des repas servis en collectivité n’est pas négociable. Et que seule une loi pourrait inverser la tendance, faire évoluer les habitudes et modes de fonctionnement des cantines. Claude Gruffat précise toutefois que cette loi devrait pouvoir s’ouvrir à tous les opérateurs du marché en mesure de répondre aux besoins locaux et/ou nationaux.
Le président du 2ème opérateur français sur le marché de la restauration collective bio évoque également, dans cet entretien, le caractère abordable des produits bio – même si ces derniers sont 30% plus chers qu’en conventionnel, le manque de sensibilité aux questions de politique alimentaire des décideurs et l’importance de structurer la demande de la restauration collective en bio, afin de pouvoir y répondre de manière optimale (planification/contractualisation avec les groupements de producteurs pour augmenter les volumes).
Enfin, Claude Gruffat est revenu sur l’instauration d’une TVA à taux réduit sur les produits bio, qui selon lui changerait peu les prix des repas mais offrirait davantage de moyens aux établissements pour le développement du bio et ce, à budget constant.
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15 février 2017