Les performances des sociétés de restauration en 2016 sont plutôt correctes, marquant peut-être de nouvelles perspectives pour les années à venir. Encore faut-il savoir rebondir et comprendre les enjeux d’aujourd’hui et de demain pour y répondre, sans laisser passer le train de la modernité. La concentration se renforce, écartant du paysage certaines SRC pour faire gagner des parts de marché à d’autres, face à des acteurs de la gestion directe qui se mobilisent. Notre panorama montre un marché à deux voire trois vitesses, avec une globalisation des services pour certaines, un ancrage régional pour d’autres, de petits indépendants qui tentent – et parfois réussissent – à se faire une place, et de gros challengers titillant sans répit les majors. Les approvisionnements et le digital sont deux enjeux majeurs. Circuits courts, approvisionnements de proximité ou locaux, parfois bio et locaux : quel que soit le terme utilisé, tout le monde semble aujourd’hui jouer sur le même registre. Mais pour quel bénéfice ? Avant tout pour répondre aux attentes des entreprises ou collectivités clientes comme à celles des convives, à ce que disent les SRC. Ils restent en tout cas un enjeu de taille, lié à la structuration des filières et aux contraintes logistiques et économiques de la restauration collective. à cet égard, le ministère de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire vient de présenter le rapport du CGAAER, qui avait été chargé d’examiner les conditions favorables au développement des approvisionnements de proximité par les sociétés de restauration collective et commerciale. Espérons que l’intérêt des instances officielles soit pérenne au-delà de cette année électorale. Autre axe stratégique pour les sociétés de restauration, le virage du numérique. Les majors ont les moyens de s’y atteler, mais les outils digitaux seront au cœur de la restauration collective de demain pour tous. Sur ce secteur, nous n’en sommes encore qu’aux prémices.
Restauration Collective
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