Centrale d’achats pour la fourniture de denrées, prestataire de biens et de services, l’Économat des Armées (EdA) est placé sous la tutelle de l’État-major des Armées, au sein du ministère des Armées (anciennement ministère de La Défense). Son directeur général Guy Lautrédou, commissaire général de 1re classe, évoque pour nous les nombreuses activités et les spécificités de cette structure, qui allie autonomie, qualité et réactivité. Quels sont le statut et les évolutions de l’Économat des Armées ?
L’établissement est un EPIC, Établissement public de l’État à caractère commercial posé par la loi du 22 juillet 1959 portant statut à l’époque de l’Économat de l’Armée. L’appellation Économat des Armées, ou EdA, est apparue dans la loi de Finances rectificative pour 2002. Ce dernier texte a profondément modernisé le périmètre des activités de l’établissement puisqu’il peut toujours intervenir à l’étranger, mais aussi, et c’est la nouveauté, en France, hors temps de guerre ou de crise, pour la fourniture de biens et de services, en plus des denrées. Il est aussi devenu inter-armées : les activités concernent désormais les trois armées alors qu’à l’origine elles étaient dédiées à la seule Armée de terre. En France, la partie étatique – les magasins des subsistances militaires pour l’Armée de terre ou le SCADOM, service d’approvisionnement pour la Marine nationale – a été dissoute. Le périmètre géographique est donc aujourd’hui différent, puisque l’EdA qui était auparavant uniquement à l’étranger, essentiellement en Allemagne – économat pour