Après trois ans de travaux, le Conseil national d’évaluation du système scolaire (Cnesco) vient de présenter un panorama sur la qualité de vie à l’école, avec un rapport scientifique synthétisant les recherches françaises et internationales, 9 contributions thématiques et une enquête inédite sur l’architecture et la restauration scolaires.Pouvez-vous nous parler du rôle et des missions du Cnesco ?
Le Cnesco a été créé par la loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’École de la République de 2013. Il est chargé de mener une évaluation indépendante du système scolaire. À ce titre, et c’est la spécificité de ce conseil, il est transversal, avec des prérogatives plus larges que l’Éducation nationale, puisqu’il touche aussi les collectivités territoriales. Depuis le début, nous avons été très attachés à tenir compte non seulement de l’élève, mais aussi de l’enfant. En France, on est un peu trop obnubilé par l’élève ! C’est important de considérer aussi l’école comme un lieu de vie, de socialisation. Nous avions donc tout un champ de recherche possible.
Qu’est-ce qui a amené le Cnesco à travailler sur la qualité de vie à l’école ?
Nous cherchions à savoir comment la qualité de vie à l’école influe sur les élèves et l’apprentissage. C’est corrélé, mais pas encore vraiment débattu dans les recherches. Nous avons donc souhaité rassembler ce qui existait à la fois en France et à l’étranger et faire une large analyse sur le bien-être à