Une étude sur le thème « La restauration collective à l’horizon 2020 –Quelles stratégies pour ouvrir un nouveau cycle de croissance ? » a récemment été publiée par Precepta, département d’études stratégiques du groupe Xerfi éclairant le changement et les stratégies innovantes, en décryptant les inflexions de la concurrence et des business models sectoriels.
L’étude révèle un secteur à la croissance difficile, avec un CA en progression de 0,8% en 2015, et des perspectives d’avenir à court terme peu encourageantes. Une hausse des activités en 2016 (+1,4%) et 2017 (+1,7%) ne devrait être portée que par des revalorisations tarifaires.
Une embellie – si embellie il y a – pourrait être perçue en 2018 si les fondamentaux économiques s’améliorent, et qu’une hausse du taux de concession et des effets du renouvellement de l’offre se fait sentir. Différenciation (agriculture bio, circuits courts), diversification (alliance entre restauration collective et enseignes de restauration commerciale à l’image de la tour Majunga à La Défense avec Arpège (Elior), Sushi Shop et Espressamente Illy), utilisation de nouvelles technologies (outils digitaux, applications comme BonApp d’Elior, logiciels de dématérialisation) et internationalisation (conquête de marchés étrangers pour relancer l’activité) seraient des pistes prometteuses.
Sur les marchés de l’enseignement et de la santé, la gestion directe restera largement majoritaire d’ici à 2017 avec un taux de concession de 34% en 2020 en établissements scolaires (4 points en plus par rapport à 2015).
Côté entreprises et administration, la restauration collective devrait avoir du mal à avoir de nouveaux clients entre stabilisation du nombre d’actifs, désindustrialisation et essor de nouvelles habitudes alimentaires (snacking, livraison sur le lieu de travail, etc.).
11 novembre 2016