À l’occasion du Salon de l’Agriculture (24 février – 4 mars), 6 acteurs de la filière alimentaire se sont réunis le 1er mars à Paris Expo (Porte de Versailles) autour de la question : "Alimentation responsable : comment faire des préconisations des États généraux de l’alimentation une réalité pour la restauration collective ?"
Cette initiative a réuni la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles), Coop de France, la CGI (Confédération du commerce de gros et international), le Geco Food Service, Restau’Co et enfin le SNRC. Étaient ainsi présents : Eric Lepêcheur (président de Restau’Co), Dominique-Ph. Bénézet (délégué général du SNRC), Frédérique Lehoux (déléguée générale du Geco Food Service), Hugues Pouzin, (directeur général de la CGI), Etienne Gangneron et Christiane Lambert (vice-président et présidente de la FNSEA), Rachel Blumel et Michel Prugue (directrice de Coop de France Agroalimentaire et président de Coop de France).
"La restauration collective représente 3,6 milliards de repas par an. Il y a eu un important travail des pouvoirs publics lors des EGA. Nos entreprises sont complètement mobilisées. Mais nous avons besoin d’une commande publique responsable, le nerf de la guerre étant le prix d’achat des produits alimentaires", a notamment affirmé Frédérique Lehoux.
Ensemble, les 6 acteurs de la filière ont ainsi formulé des propositions et recommandations communes. Parmi elles : définir une réglementation propre à l’alimentaire à partir d’un statut juridique pour assouplir les règles du marché ; revaloriser les budgets alloués à l’alimentation en restauration collective ; faciliter la prise en compte des évolutions de cours et du coût des facteurs de production ; tenir compte des critères qualitatifs, environnementaux et sociaux pour la sélection des appels d’offre en matière d’alimentation durable ; renforcer la formation des acheteurs publics, mais aussi jouer sur la complémentarité des gammes de produits pour réduire le gaspillage alimentaire.
En outre, "il ne faut pas opposer les circuits de production et de fabrication les uns contre les autres. Penser local, c’est aussi penser aux entreprises de transformation", estime Frédérique Lehoux. Les intervenants souhaitent ainsi que soit menée une réflexion avec tous les acteurs économiques des territoires, dans une logique de filière. Enfin, "il faut redonner confiance au consommateur. Là-dessus, la pédagogie auprès des convives est un levier essentiel", a de son côté déclaré Rachel Blumel.
2 mars 2018