Greenpeace dévoilait fin avril, peu de temps avant la présentation du projet de loi sur l’alimentation le 22 mai 2018, une cartographie de la consommation de viande et de poisson au sein d’écoles publiques de 3 200 communes de France. Les résultats obtenus, compilant les quelques 12 000 réponses à un questionnaire traitant de l’offre alimentaire dans les cantines, révèlent ainsi que trop de viande et de poisson seraient consommés. 69% des élèves auraient ainsi accès chaque jour à des protéines animales, contre 9% à un menu végétarien « au moins une fois par semaine ».
Pourtant, sur 20 repas, seuls 4 doivent proposer des protéines sous forme de viande non hachée, et 4 autres sous forme de poisson. Pour les autres repas, le champ est libre. L’ONG rappelle également les résultats de plusieurs études (INCA3 de l’Anses, ELANCE), montrant une surconsommation (entre 200 et 400%) des apports nutritionnels conseillés des enfants jusqu’à 10 ans, pouvant être associée à des risques de surpoids et d’obésité. Des risques s’ajoutant également à des conséquences désastreuses sur l’environnement.
Greenpeace préconise ainsi une baisse de la consommation de protéines animales, pour privilégier la qualité à la quantité (300g de viande et 630g de produits laitiers par semaine). Ses demandes au président de la République Emmanuel Macron sont claires et sans appel : l’introduction de 2 repas végétariens par semaine d’ici 2020, l’augmentation de la part du bio en restauration scolaire, l’interdiction de la présence des lobbies en écoles et la limitation de l’influence de ces mêmes lobbies au sein des instances de décisions.
22 mai 2018