Le 17 avril 2019 s’est tenu sur l’espace Flash conf du salon Restau’co le débat suivant : « Demain 0 plastique : et en pratique ? ». Frédérique Lehoux, directrice générale de GECO Food Service, a tout d’abord rappelé que si pour les ustensiles à usage unique comme les couverts et les gobelets, des alternatives existent, pour les emballages c’est encore loin d’être le cas. « Le plastique est le matériau le plus léger et le plus sûr en matière de sécurité alimentaire », a-t-elle affirmé.
Des propos confirmés par le témoignage de Bruno La Saëc, directeur général du Syrec (Syndicat pour la restauration collective) : « Aujourd’hui, il n’existe pas de solution miracle. » Dans la cuisine centrale qui assure la restauration collective des villes de Gennevilliers, Saint-Ouen et Villepinte, des essais ont été menés avec des ustensiles en inox ou en verre, mais la généralisation de ces matériaux n’est pas encore envisageable. « Je crois qu’il faut repenser notre méthode et cela nécessitera des partenariats », a-t-il avancé.
Quant à Jean-Marc David, directeur de la centrale d’achats des CROUS / CNOUS, s’il est parvenu à retirer les gobelets et les couverts en plastiques dans les CROUS de Paris depuis 2 ans, « les coûts d’approvisionnement ont été multipliés par 2 voire 3 ». En effet, les matériaux utilisés, l’amidon de maïs et la canne à sucre notamment, proviennent en grande majorité d’Asie. « En termes de volumes, cela représente quand même 12 millions de gobelets par an. Le tout étant, avec une clientèle aussi volatile que les étudiants, de réussir à anticiper les volumes sur le long terme pour faire des économies ».