« Les propositions de la Convention citoyenne nous paraissent en retard sur les vraies urgences et les avancées de ce que nous appelons la démocratie alimentaire. » Fin juillet dernier, Gilles Pérole (président d’Un Plus Bio), Christophe Hébert (président d’Agores) et Thierry Stoedzel (directeur d’Ecocert France) signaient dans Le Parisien-Aujourd’hui en France une tribune intitulée « La restauration collective mérite mieux ».
Dans ce texte, ils suggèrent notamment d’augmenter l’aide de l’Etat aux budgets des collectivités engagées plutôt que de leur attribuer un bonus de 10 centimes par repas bio. Cette mesure, principale suggestion de la Convention citoyenne pour le climat pour atteindre les objectifs de la loi Egalim, est selon eux une « fausse bonne idée : aujourd’hui, de nombreux territoires apportent la preuve qu’on peut atteindre un cap bien supérieur à 20 % de bio sans dépenser plus ».
Deux autres propositions ont fait réagir les signataires : la création d’un « observatoire de la restauration collective » et la mise en place d’un « organisme de contrôle pour la bonne mise en œuvre de la loi ». Or, ces outils existent déjà, plaident-ils, citant l’Observatoire national de la restauration collective bio et durable créé en 2016 et le label En Cuisine créé en 2013.
Enfin, en réaction au fait d’imposer un choix végétarien quotidien dès 2022, Gilles Pérole, Christophe Hébert et Thierry Stoedzel indiquent qu’encore faut-il « s’assurer que les menus sans viande soient élaborés à partir de produits bruts et de saison, et non de produits ultra-transformés comme c’est souvent le cas ».
12 août 2020