Le réseau Restau’Co salue le plan gouvernemental qui a pris en compte les besoins des professionnels de la restauration collective. Si des ajustements et précisions sont souhaitables, les demandes formulées dès 2019 par Restau’Co ont été globalement entendues par les pouvoirs publics. « Nous saluons l’accompagnement de la formation et des investissements matériels prévus pour la transition de la restauration collective », souligne ainsi Marie-Cécile Rollin, directrice du réseau Restau’Co. Cette nouvelle écoute des pouvoirs publics intervient alors que la crise sanitaire a mis en lumière le rôle social essentiel des professionnels de la restauration collective. Durant le confinement, ces derniers ont en effet su trouver des solutions, tant pour soulager les ménages plongés dans la précarité alimentaire, que pour accompagner les filières agricoles et agroalimentaires mises à mal par l’arrêt d’une partie du marché hors-domicile durant le confinement.
Les petites communes bénéficieront du soutien de l’État, en vue de proposer des produits, de qualité et respectueux de l’environnement dans les cantines des écoles primaires et maternelles.
Cette aide, inscrite au volet «transition agricole» du plan de relance, permettra de faciliter l’investissement en matériels, par exemple pour travailler les produits frais (création de légumeries, matériel de cuisson lente…), réduire le gaspillage alimentaire (vaisselle, tables de tri) mais aussi pour s’adapter à la nouvelle règlementation sur le plastique (interdiction du plastique à usage unique…).
Une aide au financement des formations est aussi prévue.
Le montant total des aides est estimé à 50 millions d’euros, en phase avec les demandes formulées par Restau’Co.
Le réseau Restau’Co veut s’engager aux côtés des pouvoirs publics dans la mise en œuvre du plan de relance et de la loi EGalim. Les outils développés par le réseau, notamment Mon Restau Responsable®, sont en effet des leviers pour atteindre les objectifs définis.
Afin d’être pleinement efficace dans la mise en œuvre, Restau’Co sollicite cependant deux mesures complémentaires :
. Une dérogation aux règles de la concurrence européenne pour l’achat de 30% des produits frais des collectivités publiques. Ceci permettrait de faciliter l’achat local dans la restauration publique. En effet, le code de la commande publique interdit aux collectivités toute préférence géographique dans leurs achats dès le 1er euro. Cette obligation légale est un réel frein au soutien des filières locales souhaité dans le cadre du plan de relance.
. Une meilleure prise en compte des besoins spécifiques à la restauration hospitalière : soumis par la loi EGalim aux mêmes obligations que les restaurants d’entreprises ou scolaires pour la montée en gamme des achats, les hôpitaux ont néanmoins un budget sensiblement inférieur. La moyenne nationale du budget alimentaire est en effet de 1,63 euros/repas pour l’hôpital alors qu’elle est de 2 euros pour le scolaire. En première ligne durant la crise sanitaire, il est dommage que les établissements hospitaliers soient aujourd’hui oubliés du plan de relance.
La restauration collective, qui représente 3,7 milliards de repas/an, est un levier incroyable pour impulser la transition écologique, en offrant des débouchés aux filières engagées dans la production éco-responsable.
Selon une étude Secours Populaire 2018, 1 Français sur 4 aurait des difficultés à se procurer une alimentation variée. C’est aussi là qu’intervient la restauration collective, qui agit en faveur de l’égalité alimentaire en donnant accès au plus grand nombre à une alimentation saine, durable et équilibrée.
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