Depuis sa promulgation en 2018, la loi EGalim serait, selon une enquête de Greenpeace France publiée le 22 septembre 2020, appliquée par près de trois quarts des communes dans les écoles maternelles et élémentaires. Environ 8000 Français ont répondu à cette enquête débutée en janvier 2020, analysant les menus de 80% des villes de plus de 3 000 habitants.
« Ces résultats montrent à quel point les choses ont progressé dans le bon sens. 71% des élèves des écoles maternelles et élémentaires ont en effet droit chaque semaine à un menu végétarien (obligatoire ou optionnel) contre seulement 10% il y a deux ans. », estime Laure Ducos, chargée de campagne Agriculture et Alimentation à Greenpeace France.
Toutefois, cette prescription est moins appliquée dans le secondaire (deux tiers des collèges et à peine plus de la moitié des lycées) que dans le primaire.
Dans le secondaire, les menus végétariens seraient également moins qualitatifs, car principalement constitués d’omelettes et pauvres en protéines végétales. Et un menu végétarien sur dix seulement contiendrait une composante bio. Autre constat, Greenpeace France dénote une surconsommation de produits riches en protéines animales.
« Près d’un an après l’entrée en vigueur de l’expérimentation de menus végétariens, il n’est pas tolérable que certaines collectivités ne la mettent toujours pas en œuvre. L’expérimentation actuellement en cours (d’une durée de deux ans) doit être élargie, pérennisée et étendue à l’ensemble de la restauration collective. », poursuit Laure Ducos.
L’enquête relève aussi une disparité géographique à l’application de la loi EGalim. Elle serait en effet moins respectée dans les petites villes que les grandes (53% contre 81%), notamment dans les DOM-TOM.
A noter, l’ONG a également dressé une liste de villes pionnières en matière d’alimentation durable, comprenant Grenoble, Lille, Mouans-Sartoux (Alpes-Maritimes), Paris (2e, 10e,19e arrondissements) et Sainte-Savine (Aube).
25 septembre 2020