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Depuis le 14 juin dernier, le projet de la loi climat est étudiée par le Sénat, après avoir été adopté par l’Assemblée Nationale. Parmi les titres examinés, la thématique « Se nourrir » a été discutée le 22 juin par les sénateurs.
Les députés de l’Assemblée Nationale s’étaient notamment penchés sur la loi Egalim, qui impose depuis novembre 2019 un menu végétarien hebdomadaire dans les cantines scolaires, sous la forme d’une expérimentation de 2 ans. En avril dernier, dans le cadre de la loi Climat et Résilience, l’Assemblée Nationale avait voté pour généraliser ce dispositif.
Le texte est désormais entre les mains des Sénateurs et qui ont, au cours de leur débat voté un amendement proposant 2 modifications au texte initial. D’abord, il transforme la généralisation de l’expérimentation en cours, qui arrive à échéance en novembre 2021, en prolongation d’une durée de 2 ans. Selon les sénateurs, les données fiables ne sont pas suffisantes notamment parce que cette expérimentation s’est déroulée principalement durant le confinement. Cette prolongation vise donc à mettre en place une évaluation plus solide.
Ensuite, cet amendement prévoit que, dans le cadre de cette expérimentation, les gestionnaires veillent à ce que les approvisionnements répondent à des exigences en matière de qualité ou de préservation de l’environnement. En effet, pour les sénateurs, les taux de pénétration des produits importés en restauration collective sont déjà très importants et ne devraient pas augmenter du fait de cette mesure.
Les débats ont été houleux dans l’enceinte du Sénat. Certains ont mis en avant certaines difficultés à mettre ce dispositif en place, notamment pour les communes plus modestes. Anne-Catherine Loisier (Union Centriste), rapporteure du texte, a expliqué que selon elle, cette expérimentation s’étant déroulée pendant un certain temps en période de confinement, elle mériterait d’être prolongée. D’autres ont mis en avant la liberté des collectivités locales à gérer l’organisation des cantines scolaires.
Cependant, d’autres sénateurs, majoritairement écologistes et de gauche ont défendu la pérennisation et la généralisation de cette expérimentation. Le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, a quant à lui défendu le texte initial voté à l’Assemblée Nationale.
Le projet de loi climat devrait à être discuté jusqu’au 29 juin par le Sénat. Ainsi le débat autour des menus végétariens hebdomadaires à la cantine pourrait se poursuivre tout au long de la navette parlementaire. En cas de désaccord entre le Sénat et l’Assemblée Nationale, c’est cette dernière qui aura le dernier mot. A.O.
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