Le 9 septembre dernier, l’interprofession bétail & viande Interbev adressait aux Ministres, Maires et Présidents de collectivités territoriales une lettre ouverte suite à la promulgation de la Loi Climat.
Les professionnels de la filière de l’élevage et des viandes françaises y annonçaient leur mobilisation dans l’accompagnement des responsables politiques, en matière de concrétisation des nouveaux objectifs d’approvisionnement des restaurants collectifs en viandes durables/de qualité.
En effet, d’ici le 1er janvier 2024, les viandes et produits de la mer durables devront représenter 60%, en valeur, des approvisionnements en viandes des restaurants collectifs. Cette part sera même élevée à 100% des approvisionnements pour les restaurants gérés par l’État, ses établissements publics et les entreprises nationales.
« La loi climat a été promulguée il y a quelques jours.
A travers elle, c’est une ambition très largement partagée qui devrait être concrétisée : permettre au plus grand nombre de citoyens, dès le plus jeune âge, de manger « mieux » de la viande. Comment ? En accédant, en restauration collective, à des viandes durables et de qualité, c’est-à-dire à des viandes bovines et ovines françaises, issues d’exploitations d’élevage familiales et herbagères.
Car la Convention Citoyenne pour le Climat puis le débat parlementaire qui l’a suivi ont permis de rappeler ceci : un élevage bovin de race à viande classique, en France, ce sont 60 vaches en moyenne sur 60 hectares, nourries à 80% d’herbe. Et une alimentation du troupeau produite à 90% par l’éleveur, sur son exploitation. Tout en mettant en lumière cette autre vérité : aujourd’hui, ces viandes durables françaises ne sont pas assez présentes dans les restaurants collectifs.
Elles subissent, encore beaucoup trop souvent, la concurrence de viandes importées répondant à des standards bien inférieurs, sur le plan de la durabilité.
C’est pourquoi les professionnels de la filière se réjouissent des nouveaux objectifs d’approvisionnement des restaurants collectifs, fixés par la loi Climat.
Ces nouveaux objectifs règlementaires sont parfaitement cohérents avec la volonté de la filière, exprimée dans son « Plan de filière », de développer l’offre de viandes bovines françaises : c’est pourquoi l’interprofession et les professionnels qu’elle représente s’emploieront activement à les concrétiser, aux côtés de tous les élus et responsables politiques qui souhaiteront s’engager en faveur de la relocalisation de l’approvisionnement en viandes des restaurants collectifs dont ils ont la responsabilité.
Avec ce préalable indispensable, du côté de l’État et des collectivités : revaloriser le budget alimentaire de leurs structures, pour qu’en matière d’alimentation durable en restauration collective, nous puissions passer, collectivement, du discours à la réalité.
Je vous remercie, Mesdames et Messieurs les Ministres, Mesdames et Messieurs les Maires, Mesdames et Messieurs les Présidents de Départements et de Régions, pour l’intérêt que vous voudrez bien porter à cette main tendue par notre filière. » Dominique Langlois – Président d’Interbev
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