Xerfi publiait début octobre une étude intitulée « L’essor des food courts en France – Cartographie de l’offre, modèle d’affaires et perspectives à moyen terme ».
Alors qu’ils n’étaient que 5 il y a dix ans (tous à Paris), ces lieux hybrides pouvant accueillir entre 300 et 4 000 personnes sont aujourd’hui presque une cinquantaine en France, dont une quinzaine créés cette année, relèvent d’abord les experts de Xerfi Innov, qui les classent en 3 catégories : établissements « façon épicerie », « façon halles » et « façon lieu de vie ».
Leurs cartes variées et leur atmosphère travaillée séduisent les consommateurs, tandis que les professionnels (restaurateurs et investisseurs) sont attirés par le trafic qu’ils génèrent et leur rentabilité. « A la frontière de la restauration et de l’événementiel, ils regroupent des partenaires aux profils variés parmi lesquels des promoteurs immobiliers, des foncières commerciales, des restaurateurs et des grands magasins », précise notamment l’étude menée par Diane Michaud.
Un secteur concurrentiel
Xerfi anticipe cependant une saturation dans ce marché de plus en plus concurrentiel. « Certains projets sont en effet en suspens alors que la fréquentation des food courts a plongé pendant la crise sanitaire et que la programmation d’événements s’en trouve toujours perturbée », peut-on ainsi lire.
Parmi les principaux concurrents des food courts, Xerfi cite les concepts de snacking et restauration des boulangeries et surtout des GSA, qui font évoluer leurs offres pour s’imposer sur le créneau de la pause déjeuner. « Carrefour et Auchan ont ainsi inauguré des food courts dans leurs magasins, exploités par des spécialistes des corners comme Hana Group et Kelly Deli. » Xerfi pointe par ailleurs la concurrence des dark kitchen et des acteurs de la restauration collective. Les fast food, eux, se trouvent « dans une position hybride puisqu’ils sont à la fois concurrents et acteurs des food courts ».
6 clés de réussite
A l’avenir, ces lieux devraient néanmoins « continuer de gagner du terrain dans les métropoles mais aussi dans les villes moyennes », pronostiquent également les experts, faisant état d’une vingtaine de projets d’ici 2025 (parmi lesquels Eataly dans un nouvel emplacement à Paris et les premières Halles gourmandes d’Angers).
Selon l’étude, 6 éléments assureront le succès de ces lieux : l’adéquation entre le concept et son environnement ; le positionnement sur les services de livraison ; la capacité à capter la clientèle de bureau ; la présence de grands noms de la restauration ; l’image forte sur les réseaux sociaux (Instagram en particulier) ; et enfin l’aptitude à proposer une expérience au-delà de la restauration.
Retrouvez un dossier complet sur les food halls et food courts dans notre numéro d’octobre de BRA Tendances Restauration.
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