Le 9 novembre 2021, le SNRC a souhaité prendre la parole autour de la transition alimentaire dont les premières échéances arrivent en janvier 2022. Le syndicat constate des difficultés pour la mise en place des exigences des lois Egalim, Climat et Résilience ou encore Agec, en restauration collective.
Bien qu’elle doive proposer 50% de produits de qualité, dont 20% de bio (allant jusqu’à 60% pour les produits carnés et le poisson avec la loi Climat et Résilience), des disparités sont observées selon les segments. En cause : des problèmes de financement, couplés à une hausse des prix de matières premières, et d’approvisionnement en produits de qualité. « Tout le monde ne peut avoir le même produit au même moment. Les filières vont devoir s’adapter et nos clients comprendre leurs difficultés », indique Carole Galissant présidente de la commission nutrition du SNRC. Cette dernière ajoute qu’il faut pouvoir aiguiller les cuisiniers vers des produits alternatifs et les former à cuisiner davantage de végétal. « Il faut aussi éduquer le consommateur final à ces changements et les accompagner dans de nouvelles habitudes alimentaires. »
« Pour être menée à bien, la transition nécessitera un travail collectif, conclut Esther Kalonji, déléguée générale du SNRC. La mise en œuvre de ces objectifs nécessite de la part des sociétés de restauration collective de s’engager, mais aussi de pouvoir avoir un modèle économique viable. Les politiques publiques sont basées sur la qualité des repas, et nous insistons dessus : la qualité à un coût et il faut pouvoir l’intégrer dans nos travaux. »
Une étude menée avec l’Ifop
A l’occasion, le Syndicat a également dévoilé les résultats d’une étude menée conjointement avec l’Ifop sur la relation des Français avec la restauration collective à l’issue du confinement.
Elle révèle qu’aujourd’hui, 69% des Français ont une bonne image des repas servis en restauration collective et, parmi eux, 81% représentent les jeunes de 18 à 24 ans.
L’étude démontre également que 7 personnes sur 10 considèrent que l’on s’alimente mieux en restauration collective. 31% sont d’ailleurs prêts à débourser jusqu’à 5% de plus, quand 35% pourrait payer jusqu’à 10% à 15% plus cher pour une alimentation de meilleure qualité.
Enfin, entre autres, la convivialité est mise en avant dans l’étude : 41% des sondés affirment avoir été nostalgiques des déjeuners entre collègues durant le confinement.
L’étude complète est à retrouver ici.
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