En pleine campagne présidentielle et à quelques jours du Salon de l’Agriculture, Interbev a révélé le 17 février dernier ses 10 propositions aux candidats pour engager « l’Etat en faveur du modèle français de production et de distribution de viandes, et garantir la souveraineté nationale ».
Les 10 propositions :
– Maintenir une fréquence de 4 repas sur 20 de viande non hachée de bœuf, veau ou agneau en restauration scolaire et des objectifs d’approvisionnement à court terme en viandes issues d’un modèle de production durable dans la restauration collective, fixés par la loi Climat & Résilience : 60% de viandes durables minimum (en valeur) et 100% concernant les restaurants gérés par l’Etat ;
– Un label pour les restaurants utilisant 100% de viandes françaises ;
– Mesure miroir sur la norme « interdiction des antibiotiques activateurs de croissance en élevage » : inscrire dans la réglementation européenne – pour les producteurs des pays tiers souhaitant exporter leurs viandes vers l’UE – l’interdiction d’utiliser des antibiotiques pour accélérer la croissance ou favoriser le rendement des animaux d’élevage ;
– Mesure miroir sur la norme « traçabilité des bovins » : amendement imposant la réglementation française dans la traçabilité des bovins dans le projet de règlement européen de lutte contre la déforestation ;
– Mesure miroir sur la norme « durée de transport des bovins » : l’Union Européenne « doit imposer ses normes de bien-être animal à tous les producteurs souhaitant accéder à son marché » ;
– Plus d’accord bilatéral validé sans mesures miroirs dans la conditionnalité à l’ouverture des contingents d’importation à droits réduits ;
– Un affichage environnemental « fondé sur une méthode d’évaluation robuste et largement partagée », tenant compte de l’ensemble des externalités d’un système de production ;
– Un soutien des pouvoirs publics aux campagnes de communication collectives de filières en faveur des produits sous Signe d’identification de la qualité et de l’origine ;
– Une mise en place de la protection des dénominations viande (Label Rouge, IGP, Bio…) dont les modalités d’application doivent être précisées par décret ;
– Une introduction dans la règlementation européenne de l’indication obligatoire de l’origine de toutes les viandes, y compris dans l’utilisation comme ingrédients dans les plats préparés.
Jean-François Guihard, président d’Interbev souligne :« Les 500 000 professionnels de la filière Elevage et Viande attendent du Président de la République une cohérence des politiques publiques qui impactent le secteur. Car garantir cette cohérence, c’est protéger et valoriser les systèmes agricoles que la France a définis comme les plus vertueux. C’est aussi nous soutenir dans notre engagement sociétal collectif en faveur du « manger mieux » de la viande et nous aider à travailler, toujours mieux, au service des citoyens. » L.R.
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