Deux mesures d’urgence pour soutenir la restauration collective : c’est ce que propose depuis plusieurs semaines la Fondation pour la Nature et l’Homme (FNH), alors que le secteur est touché de plein fouet par la hausse des prix alimentaires et que le « paquet pouvoir d’achat » vient d’être présenté en Conseil des ministres.
Outre le risque d’augmentation des tarifs pour les convives, cette flambée aura des conséquences néfastes sur l’achat de produits bio et fragilisera les filières agricoles en cours de structuration, déplore la FNH, qui appelle les parlementaires à se saisir du sujet.
A noter que les deux mesures ont été travaillées en partenariat avec le Secours Catholique, la FNAB et le Réseau Restau’Co. Il s’agit d’une part de l’allocation d’un budget d’urgence de 20 centimes par repas pour permettre l’achat de produits bio et le déploiement de la tarification sociale dans les cantines sur tout le territoire.
« La FNH demande aux parlementaires d’intégrer ce secteur dans leurs amendements pour que la France, dans cette situation d’urgence, se donne tous les moyens d’agir. On parle ici d’un montant global de 540 millions d’euros, somme toute acceptable au regard de l’impact positif pour près de 8 millions de personnes chaque jour », justifie Caroline Faraldo, responsable agriculture alimentation de la FNH.
La fondation insiste sur l’importance d’intégrer le secteur au Projet de loi de Finances (PLF) 2023 afin que la restauration collective devienne un levier pour relocaliser les systèmes alimentaires, mais aussi pour favoriser des modes de production agricole moins polluants et faire évoluer les comportements alimentaires. L’objectif est également d’en faire un lieu d’inclusion sociale pour une plus grande accessibilité de toutes et tous à une alimentation de qualité, en produits frais et de saison.
« Cela ne se fera pas sans une amplification et prolongation de la prime à l’investissement pour la conversion de la restauration collective. Nous avons évalué le besoin à 33 centimes d’euros par repas par an, pendant 3 ans, pour les gestionnaires de la restauration collective dans les secteurs de l’enseignement, du social et de la santé (crèches, maternelles, primaires, collèges, lycées, universités, hôpitaux, Ehpad). Cette aide est fondamentale pour soutenir les restaurants collectifs dans leurs changements de systèmes nécessaires à l’atteinte des objectifs Egalim et des objectifs cités plus haut », ajoute Amandine Lebreton, directrice du plaidoyer de la FNH. N.G.
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