Xerfi Precepta, leader français des études économiques sectorielles, publie en cette rentrée une étude intitulée « Comment la restauration collective se réinvente ? Les défis et perspectives des SRC à l’horizon 2024 ».
Alors qu’elles viennent de traverser 2 années de crise, les sociétés de restauration (SRC) doivent encore faire face à d’autres difficultés telles que la flambée des prix des produits ou des surcoûts dus à la promotion d’une alimentation saine et durable qui, à terme, vont entraîner un durcissement des plans de réduction des coûts et favoriser de nouveaux rapprochements.
Selon l’étude, il faudrait alors attendre 2024 pour que l’activité de la restauration collective retrouve, plus ou moins, son niveau d’avant crise « au rythme d’une croissance de 8,5 % en 2022 puis de 3 % en 2023 et 2024 pour s’établir à environ 25 milliards d’euros (dont 12 milliards pour la restauration concédée) ».
Une restauration multimodale
Xerfi démontre en effet que la production sera tirée par 3 facteurs principaux : le vieillissement de la population qui restera un bon moteur structurel dans le secteur du médico-social (25 % du CA des SRC) et qui profitera aux Ehpad et résidences seniors tout comme au portage à domicile ; la reprise du trafic aérien et la baisse du pouvoir d’achat qui entraînera les consommateurs plus facilement vers la restauration collective.
D’un autre côté, l’étude révèle que les SRC réussissent à s’adapter aux nouvelles pratiques initiées par la foodtech et l’essor du télétravail et créent une restauration multimodale. L’horizon se dégage donc pour elles et de nouvelles perspectives arrivent puisque la normalisation permet de mieux calibrer les offres, et proposer des services de livraison pour les télétravailleurs chez eux.
Par ailleurs, les solutions de livraisons groupées, les cantines et frigos connectés peuvent s’adresser aux TPE et PME, plus flexibles et moins gourmandes en investissements, mais aussi servir d’autres secteurs comme les campus, hôpitaux ou encore les centres commerciaux.
Une nouvelle concurrence
Cependant, elles vont devoir se confronter à une nouvelle concurrence puisque les frontières deviennent plus faibles entre la restauration commerciale et la restauration collective.
En effet, les offres et positionnement de la foodtech, entre autres, évoluent et se tournent désormais vers le secteur du B2B à l’instar de Gorillas, qui a récemment racheté Frichti.
Enfin, les entreprises de livraison de repas à domicile deviennent elles aussi des acteurs incontournables de la livraison de repas aux salariés en entreprise ou en télétravail, mais les géants de la grande distribution viennent également marcher sur les plates-bandes des SRC avec l’implantation de formats innovants comme les magasins automatisés ou les distributeurs de plats à réchauffer.
Pour les experts de Xerfi Precepta, la consolidation devrait persister à moyen terme afin de massifier les achats et optimiser les coûts d’approvisionnements. N.G.
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