Les Victoires des cantines rebelles organisées par Un Plus Bio se sont tenues le 19 octobre dernier à l’Académie du Climat de Paris (4e). La journée a été l’occasion de réunir plusieurs témoins autour de deux tables rondes :
– « Remettons du vivant dans nos assiettes » par Joël Doré, chercheur agronome et pionnier de l’écologie microbienne et Céline Druart De Lattre, responsable restauration de la ville de Martigues ;
– « Imaginons des cantines hors les murs » : l’équipe du « Miam », cantine solidaire à Perpignan, a témoigné aux côtés du chef triplement étoilé Régis Marcon (Maison Marcon), repreneur de la gestion de la cantine du village de Saint-Bonnet-le-Froid.
Les résultats du rapport de l’Observatoire ont par ailleurs été dévoilés par Inès Revuelta, animatrice d’Un Plus Bio. Il en ressort que les collectivités qui ont « engagé une transformation de leur restauration collective gardent le cap sur le bio, car il y a généralement un projet politique derrière et qu’elles ont noué des relations avec les producteurs de leur territoire, changé leurs fournisseurs et réduit les intermédiaires ». De plus, elles ont appris à commander au plus près de leurs besoins, tout en évaluant régulièrement leurs achats. D’un autre côté, les résultats confirment le rôle incontournable des cantines pour parvenir à relocaliser l’alimentation d’un territoire.
Enfin, l’Observatoire a mis l’accent sur les stratégies foncières agricoles en plein essor dans les politiques publiques de l’alimentation.
Des communautés de communes engagées
L’après-midi s’est poursuivi avec la remise des prix aux 7 lauréats des Victoires des cantines rebelles :
– La tablée rebelle à l’association Les Râteleurs (Sainte-Foy-la-Grande en Gironde) qui recrée du lien social par l’alimentation en proposant une cuisine de rue accessible à tous et en ouvrant des tiers-lieux permettant de reconnecter mangeurs et producteurs ;
– Le territoire rebelle à la communauté de communes du Grand Autunois Morvan en Saône-et-Loire pour son principe de mutualisation garantissant le maintien d’une agriculture et d’une alimentation durable et qui a permis la construction d’une cuisine centrale et d’un abattoir ;
– La friche rebelle à la communauté de communes de l’Île d’Oléron en Charente-Maritime. L’intercommunalité a notamment mobilisé des emplois sur les sujets agricoles pour redonner une fonction nourricière à des parcelles en friches, entre autres ;
– Le prix de la ville rebelle à Épinal dans les Vosges, dont la régie maraîchère expérimentale approvisionne deux sites pilotes pour sortir du marché délégué à un prestataire ;
– La commune de La Grigonnais (Loire-Atlantique) a reçu le prix du village rebelle pour sa grande cohérence dans la démarche restauration avec son bâtiment écologique, zéro plastique, son jardin partagé et son rucher communal, son compostage, etc. ;
– Le coup de cœur du jury a quant à lui été attribué à la communauté de communes du Grand Angoulême et le coup de cœur des mangeurs au restaurant scolaire de Brax (47).
Les adhérents ont pu se retrouver le lendemain lors des rencontres nationales du Club des Territoires à l’Hôtel de Ville de Paris. Ils ont pu échanger sur l’exception alimentaire dans le code des marchés ; l’inventivité politique des collectivités locales et le rappel de la définition du bio dans les assiettes. N.G.
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