
La précarité étudiante ne cesse de se creuser et s’illustre notamment dans les restaurants universitaires.
Ces derniers atteignent aujourd’hui un taux de fréquentation « jamais vu dans l’histoire des Crous » et ont enregistré pour les deux premiers mois de la rentrée 2022 une augmentation d’activité de 17 % par rapport à l’an passé, soulignait début décembre la présidente du Cnous, Dominique Marchand, dans un entretien accordé à Ouest-France.
Rappelant que « la France est le seul pays au monde à proposer une restauration sociale à tous les étudiants », elle fait état d’une hausse de fréquentation des restaurants par les étudiants boursiers (+15 %) mais aussi et surtout par les non-boursiers. Le nombre total de bénéficiaires des repas à 1 € accessibles aux boursiers et étudiants précaires a, lui, été multiplié par trois.
Files d’attente et composition des plateaux
Cette hausse de fréquentation explique aujourd’hui « les longues files d’attente à l’entrée des restaurants universitaires », explique la présidente du Cnous, qui est également revenue sur la polémique née au Crous de Bretagne concernant la composition des plateaux.
Pointant « beaucoup d’incompréhension » et reconnaissant un manque d’explications, elle indique que le Crous est revenu sur un certain nombre des mesures appliquées et salue le travail effectué par ses équipes.
« Les cuisiniers, les commis, sont très investis dans leur mission et sont là pour rendre service aux étudiants. Face à une activité extrêmement forte comme celle de cette rentrée, peu de structures résisteraient à une telle augmentation de l’activité », a-t-elle affirmé, rappelant le contexte tendu auquel le secteur est confronté : pénurie de main-d’œuvre, arrêts de travail ou encore difficultés d’approvisionnements. M.B.
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