
Parmi les échéances de la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (loi Agec), il est établi qu’au 1er janvier 2023 : « la vaisselle jetable est interdite dans les établissements de restauration rapide servant plus de 20 couverts simultanément, pour tout ce qui est consommé sur place : les repas sont désormais servis dans de la vaisselle lavable et réutilisable. »
« Avec Christophe Béchu (ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, ndlr), nous avions donné jusqu’à fin janvier aux acteurs de la restauration rapide, pour nous transmettre leurs plans d’action sur la fin de la vaisselle jetable », indique Bérangère Couillard, secrétaire d’État chargée de l’Écologie, sur les réseaux sociaux, précisant que certains enseignes ont manqué à leurs obligations, liste à l’appui.
Parmi les 10 entreprises pointées du doigt, plusieurs sociétés de restauration collective sont mises en cause. Les réactions ne se sont pas fait attendre sur les réseaux sociaux, déplorant le « name and shame » et les amalgames. « Le sujet de la vaisselle jetable en restauration collective ne peut se résumer à un plan d’action applicable à la restauration rapide », commente Jean-Yves Fontaine (Elior), à l’instar de plusieurs autres dirigeants de SRC et acteurs de la transition écologique.
« Notre profession qui traverse une crise majeure en raison de l’inflation et du choc post Covid vous remercie d’apporter votre contribution pour nous aider à sortir de cette situation qui nous occupe tous au quotidien ! », ironise Jean-Yves Fontaine. « Promulguer des lois sans se soucier des possibilités de substitution à la vaisselle jetable est sûrement une action politique à grand rendement. Cela dit, nous avons évidemment avancé sur le sujet et avons un plan d’actions de substitution. »
Emmanuel Saulou (Restoria) répond à son tour à la secrétaire d’État : « Vous manquez totalement de respect envers notre entreprise engagée depuis 2006 dans une démarche sincère de développement durable. Vous manquez totalement de respect envers ses 950 collaborateurs qui, malgré les grandes difficultés auxquelles est confrontée notre profession depuis l’arrivée de Covid 19 et de l’inflation, se battent au quotidien pour défendre une alimentation saine, plaisante et engagée ».
Outre les réactions des SRC impliquées, celle du SNRC est attendue sur les suites à donner et les décisions à prendre concernant cette problématique. K.A.
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