Début juin, Sodexo a dévoilé son tout premier baromètre de la dysphagie, une pathologie entamant les capacités de déglutition chez les personnes qui en sont atteintes. « Cette 1ère édition du Baromètre Sodexo de la dysphagie a vocation à devenir un indicateur régulier de référence sur la dysphagie. Il est diffusé largement, et se veut utile à tous : pour nous, Sodexo, afin de mieux comprendre les besoins de demain, pour nos clients et prospects, mais également plus largement pour les professionnels de santé afin d’alimenter, je l’espère, la réflexion collective », souligne Cécile Lourenço, directrice Innovation Sodexo Santé Médico-Social.
Un sujet jugé prioritaire
Même si 57 % des professionnels de santé déclarent ne pas être formés spécifiquement à la dysphagie, 85 % la perçoivent comme un sujet prioritaire dans la prise en charge globale des résidents. Pour autant, la majorité avoue ne pas connaître les recommandations liées à la prise en charge de la dysphagie.
Paradoxalement, il ressort que 74 % des professionnels de santé semblent ne pas redouter la prise en charge de ce trouble, notamment grâce à leur maîtrise du sujet (52 %), entre autres. 74 % des sondés estiment également que les moyens mis en œuvre dans leurs établissements sont assez, voire tout à fait suffisants et 53 % révèlent le diagnostiquer (le dépister, établir une évaluation clinique et poser un diagnostic spécialisé).
Selon le rapport de Sodexo, les 3 meilleures solutions à la prise en charge des patients atteints de ce trouble sont l’adaptation de la texture des aliments (70 %), la mise en relation avec un orthophoniste (34 %) et la mise en place de protocoles autour de l’environnement des repas (26 %). Il en ressortirait alors 5 bénéfices : un regain d’appétit (37 %), moins de fausses routes (26 %), moins de gênes en avalant (20 %), une meilleure lutte contre la dénutrition (19 %) et une meilleure hydratation (8 %).
Un enjeu de formation et d’information
Des bénéfices que ressentent aussi les professionnels de santé : 54 % auraient davantage confiance en eux avec la mise en place de ces protocoles et 22 % trouvent leur relation avec le patient améliorée.
Cependant, évaluant leurs connaissances à 5,8/10, la moitié des professionnels (57 %) déclarent ne pas être formés spécifiquement à ce trouble, leurs informations provenant des échanges avec leurs collègues (45 %), de l’école (21 %), de l’expérience sur le terrain (17 %), des réseaux sociaux (16 %) ou encore de la formation continue (16 %).
Selon le baromètre, l’enjeu de formation et d’information des équipes est donc réel pour faciliter et améliorer l’évaluation de la dysphagie (du dépistage au diagnostic spécialisé), mais aussi pour optimiser sa prise en charge afin d’éviter autant que possible le « tout-mixé ». N.G.
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