Le 18 octobre, la première réunion de la Coalition mondiale pour l’alimentation scolaire s’est ouverte à Paris, pour une durée de deux jours. Lancée en 2021 par le Programme alimentaire mondial (PAM) et co-présidée à l’origine par la France et la Finlande (auxquelles s’ajoute désormais le Brésil), cette initiative a pour ambition d’offrir à chaque enfant, d’ici 2030, l’accès à un repas de qualité à l’école pour grandir et apprendre dans les meilleures conditions. Pour ce faire, la Coalition s’appuie sur plus de 90 pays membres et sur une centaine d’organisations partenaires : institutions scientifiques, fondations, ONG, municipalités ou encore agences des Nations Unies.
Articulée en plusieurs séances plénières, cette première réunion doit permettre de « mettre en valeur la mobilisation et les engagements des membres de la Coalition en faveur de l’alimentation scolaire et de fixer collectivement des objectifs ambitieux pour les années à venir », indique l’organisation.
L’alimentation scolaire est « le meilleur des investissements »
Retenu par la situation internationale, le président de la République Emmanuel Macron s’est exprimé en ouverture de l’événement par la voix de Chrysoula Zacharopoulou, secrétaire d’Etat chargée du développement, de la francophonie et des partenariats internationaux.
« En un mot, l’alimentation scolaire n’est pas une dépense, c’est le meilleur des investissements : pour nos enfants, pour nos sociétés et pour la planète », a-t-elle ainsi déclaré dans le discours du chef de l’Etat, avant de dresser un premier bilan de deux années d’actions.
A ce sujet, l’objectif de rattraper le nombre de repas scolaires servis avant la pandémie a été atteint et même dépassé. Ainsi, 420 millions d’enfants dans le monde ont aujourd’hui accès à un repas par jour à l’école, soit 30 millions de plus (+8%) que fin 2019. Par ailleurs, l’investissement mondial en faveur des cantines scolaires a augmenté de 5 milliards de dollars en deux ans, pour atteindre 48 milliards de dollars en 2022.
Création d’une « Equipe de France des cantines »
Cette intervention a par ailleurs permis de rappeler les dispositifs mis en place par la France tels que la cantine à 1 € pour les ménages modestes, ou encore les petits-déjeuners gratuits à l’école, dont ont bénéficié 250 000 élèves sur l’année scolaire 2022-2023.
D’autres annonces ont été faites pour renforcer la lutte contre le gaspillage alimentaire : la mise en place, avec les acteurs de la restauration collective, de « paniers-repas anti-gaspi » proposés à moins de 2 € sur des plateformes grand public ; mais aussi la généralisation des cours de cuisine à l’école.
Pour « mettre en œuvre ces engagements », le président de la République a également chargé son représentant pour la Gastronomie et l’Alimentation, Guillaume Gomez de créer une « Equipe de France des cantines ».
« L’idée est de réunir bénévolement grands chefs, cantiniers, producteurs, nutritionnistes mais aussi le monde de la distribution, les parents d’élèves et les jeunes pour réfléchir et agir ensemble autour d’un même sujet », détaille Guillaume Gomez. M.B.
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