Réalisé en partenariat avec Sodexo et Harris Interactive, le baromètre international de l’alimentation durable a dévoilé ses résultats.
Mené cette année auprès de plus de 5 000 personnes entre le Brésil, la France, le Royaume-Uni et les États-Unis, il a pour but de décrypter les écarts entre les représentations et les comportements des individus au sujet de l’alimentation durable. « En lançant ce premier baromètre international de l’alimentation durable, nous souhaitions mieux comprendre les aspirations, les freins et les leviers concrets pour faire évoluer les pratiques individuelles. Notre ambition est ainsi de mettre en mouvement l’ensemble de l’écosystème pour accélérer le changement », souligne Sophie Bellon, PDG de Sodexo.
3 enseignements principaux
Grâce à cette étude, trois grands enseignements ont pu être tirés. En premier lieu, la plupart des sondés (79 %) reconnaissent l’urgence à modifier leurs comportements alimentaires. Ils sont également 75 % à avoir une perception positive de l’alimentation durable. Une majorité de répondants a d’ailleurs adopté des pratiques alimentaires en ce sens : 71 % réduisent leurs déchets, 63 % consomment de saison et 55 % de manière locale quand c’est possible.
Le 2e enseignement montre toutefois un décalage entre aspirations et comportements. En effet, si 56 % des sondés estiment que leur alimentation est durable, les produits laitiers et la viande restent parmi les produits les plus consommés (à 78 % et 71 %). Les consommateurs privilégient également le prix (73 %) et le goût (62 %) plutôt que l’impact du produit sur l’environnement (30 %). Surtout, 40 % pensent que l’alimentation durable est plus chère.
3e enseignement : les bénéfices perçus à l’échelle individuelle sont plus mobilisateurs que les bénéfices perçus à l’échelle collective. « Convaincre les individus d’adopter un comportement alimentaire plus durable implique de démontrer les bénéfices individuels en matière de santé, de goût et d’économies », rapporte le barème qui démontre que les bénéfices sur la santé sont une source de motivation pour 46 % des sondés.
De manière plus globale, il est noté que les Français (82 %) sont plus nombreux que les citoyens des autres pays à estimer qu’il est urgent de changer de modèle d’alimentation. Ils sont également plus de la moitié à être plus attentifs à la composition des produits et aux ingrédients et plus de 43 % à l’origine locale du produit. Davantage tournés vers le plaisir (52 %), 2 Français sur 3 se disent prêts à payer plus cher afin de manger plus durable.
4 leviers prioritaires identifiés
« Ce baromètre nous livre des pistes d’actions pour faire évoluer des habitudes bien ancrées : mieux faire connaître les alternatives végétales, faciliter l’accès à des produits mal connus ou encore donner des idées de recettes durables, simples et savoureuses », souligne Anna Notarianni, secrétaire générale et directrice Impact du groupe Sodexo.
4 leviers prioritaires permettant à Sodexo de réduire les émissions de 90 % d’ici 2040 ont également été identifiés : les produits, en promouvant les pratiques agricoles locales et durables et l’accompagnement des fournisseurs dans la réduction de leurs émissions ; la cuisine, par la conception de nouvelles recettes durables et l’ambition de labelliser « bas carbone » 70 % de ses plats principaux d’ici 2030 ; l’énergie, avec des méthodes de préparation moins énergivores ; le gaspillage, par l’intensification du déploiement de du programme WasteWatch. N.G.
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