Le 16 janvier dernier, le Cniel et Interfel étaient réunis au sein de la cuisine centrale Rebière à Paris (17e) pour un temps de parole autour du bio dans les cantines scolaires. Après avoir rappelé les différents objectifs des campagnes Prenez en main la bio et Lait et Fruits à l’école, les deux interprofessions ont rappelé les chiffres clés de leurs deux filières.
Julia De Castro, cheffe de projet au Cniel en charge du dossier bio, a souligné qu’une dynamique très positive touchait la filière du lait bio jusqu’en 2022. « Les volumes produits ont doublé entre 2017 et 2022, avec une consommation qui progressait elle aussi. Depuis le printemps 2023, nous avons constaté que la tendance s’inversait. Cette baisse de production étant due à des producteurs qui stoppent le bio, voire même l’activité laitière en elle-même. »
Des outils à destination des collectivités
En 2023, la GMS a enregistré une baisse des ventes de -12 % par rapport à 2022 et de -23 % par rapport à 2019. On constate néanmoins une augmentation de la part de produits laitiers en restauration collective : 8,1 % en valeurs en 2022 contre 6,9 % en 2021. « Pour stimuler la consommation et les différents débouchés, il était vraiment important pour nous de renforcer la campagne Prenez en main la bio. » Cette campagne ayant pour but de sensibiliser tous les acteurs de la chaîne à trouver des leviers afin d’inclure davantage de bio dans leurs approvisionnements.
Concernant les fruits et légumes frais bio, Interfel constate que les fruits bio représentent 5 % des achats en RHD et les légumes bio seulement 3 %. En restauration collective aussi, les fruits frais bio représentent une plus grande part que les légumes frais bio. « Pour accompagner les collectivités à atteindre les objectifs Egalim, nous développons un certain nombre d’outils, comme des guides, des recommandations d’achats ou encore des livrets de recettes végétariennes. Mais nous faisons également la promotion du programme Lait et Fruits à l’école qui permet aux collectivités de prendre en charge le surcoût qu’il pourrait y avoir en choisissant du bio, via des financements », a déclaré Paulin Matchon, responsable du Comité bio d’Interfel. N.G.
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