Comme chaque année, Interbev a rendu public son Observatoire des viandes bio. L’organisme met en avant une année 2023 marquée par des défis majeurs, le marché ayant connu d’importantes fluctuations, tant sur la production que la consommation. Malgré une grande capacité d’adaptation de la part des producteurs, la production d’animaux biologiques a encore reculé pour la 2e année consécutive : 52 011 TEC en 2023 contre 63 265 TEC en 2022. Une baisse due au recul de la consommation des produits bio.
Concernant plus précisément la filière bovine, Interbev démontre une baisse de 14 % de la production en bio, due notamment à des réaffectations d’animaux vers le conventionnel. Côté consommation, on note également un recul de la consommation en GMS. La RHD et la vente directe ont quant à elles progressé.
Une diminution des abattages ovins
Pour la filière ovine, en 2023, les abattages ont diminué de 12 %, malgré une production de 3,3 % du cheptel de brebis viande et une hausse de 5,6 % du nombre d’éleveurs. Interbev explique ce contraste par une difficulté à valoriser correctement la production bio sur les marchés existants. En effet, les ventes en GMS ont reculé de 13 %, comme dans les boucheries artisanales. Pour autant, on constate en RHD une augmentation de 3 % et en vente directe de 1 %.
Enfin, dans le secteur porcin, la réduction de la production est significative : -23 % d’abattages. Une diminution liée à la baisse de la consommation de la viande bio de porc et de la charcuterie bio. Concernant les débouchés, les ventes en GMS ont diminué de 33 %, de 17 % en magasins spécialisés et en boucherie, le constat est le même avec une chute de 30 % des ventes. En contrepartie, la vente directe connaît une hausse de ses ventes de 7 % et la RHD a légèrement progressé de 1 %.
À noter que le ministère de l’Agriculture et la Souveraineté alimentaire a annoncé en 2024 un nouveau dispositif d’aide à l’agriculture biologique de 90 M€. Cette aide est réservée aux exploitations agricoles bio ayant subi des pertes économiques importantes. N.G.
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