S’engageant à réduire de moitié le gaspillage alimentaire d’ici 2025, la France a inscrit cette problématique dans son Pacte de 2016 et tout récemment dans la loi Egalim, avec notamment une obligation de diagnostic en restauration collective. Il s’agit de faire face à un enjeu qui est à la fois environnemental, économique, éthique et social.
Dossier réalisé par Karine Averty
Une étude de l’Ademe parue il y a moins d’un an faisait état d’une moyenne de 44 kg de nourriture jetés par service dans un établissement scolaire. Des données de plus de 850 établissements (cantines scolaires d’écoles, de collèges, de lycées, de centres hospitaliers et d’Ehpad) ont été compilées pour la première fois. Les résultats montraient un gâchis s’échelonnant de 100 à 170 g par personne et par repas selon les différents types d’établissements. L’Ademe « a pu mettre en évidence l’influence des modes de gestion et de distribution et déterminer de façon précise les aliments qui sont le plus jetés ». L’accompagnement (légumes, céréales, féculents, légumineuses), suivi du poisson et de la viande, sont les aliments les plus gaspillés (respectivement 34 % et 23 % des produits gaspillés), « alors qu’ils représentent la part la plus importante du coût des matières premières et de l’impact environnemental », note l’étude. « La répartition des pertes est mieux gérée