Le 2e arrondissement de Paris, qui prépare et sert plus de 253 000 repas chaque année dans ses restaurants scolaires, a décidé depuis début 2015 de généraliser le tri, la collecte et la valorisation des biodéchets.« L’économie circulaire existe, mais nous avons besoin de trouver une réalité », reconnaît Antoinette Guhl, adjointe à la maire de Paris, déléguée à l’ESS (l’Économie circulaire et l’innovation sociale). Elle a lancé en mars dernier les États généraux de l’économie circulaire pour le Grand Paris, prévus jusqu’à mi-septembre. Un travail est entrepris sur une dizaine de thématiques avec tous les acteurs : arrondissements, monde universitaire et de la recherche, ONG environnementales, entreprises, citoyens, etc. Pas seulement à l’échelle de la capitale, mais aussi des collectivités du Grand Paris (parfois différents, complémentaires…).
Une économie circulaire co-construite
« À partir septembre, nous souhaitons appliquer une politique d’économie circulaire qui soit co-construite. 150 tonnes de biodéchets pour Paris qui ne sont pas valorisés, ce n’est pas rien ! Il faut sortir de la société du jetable pour une société du durable. En juin 2014, la Ville de Paris a voté pour tendre vers zéro déchet. » Et pour y tendre, il est « capital de commencer par les biodéchets, car ils abîment les autres déchets ». C’est ce qu’ont fait par exemple Milan et San Francisco,