Quand parviendra-t-on à réconcilier les services de soins et les équipes de restauration ? Certains établissements ont avancé sur le sujet ces dernières années, notamment grâce à des CLAN actifs, mais c’est très loin d’être la majorité…
Dans les hôpitaux et cliniques, si les professionnels de la restauration collective tiennent à faire de l’alimentation une partie intégrante des soins et recherchent une vraie reconnaissance de cette expertise, le clivage avec tout le pan médical est encore marqué. Les CLAN, justement,
jouent-ils pleinement leur rôle ? Les budgets alloués sont-ils à la hauteur du service attendu ? Évidemment, hôpitaux publics et cliniques privées n’ont pas les mêmes cartes en main et la perception qu’ont les malades de leurs repas est sans doute biaisée par l’environnement, les pathologies et les contraintes de tout ordre (régimes, horaires, interruptions…).
Avec le développement de l’ambulatoire, la mise en place des GHT, l’évolution de la législation et des recommandations (plastique, approvisionnements, avis du CNA sur l’alimentation en milieu hospitalier et les risques de dénutrition…), les acteurs du secteur doivent repenser leurs schémas d’organisation. Devrait-on parler de clientèle plutôt que de patientèle ?
Faire bouger l’image négative du repas à l’hôpital est un objectif permanent, mais visiblement difficile à atteindre. Il dénote d’un savoir-faire complexe à valoriser. À vous et à nous de réussir ce grand saut à travers des événements, études, groupes de travail et autres initiatives (comme l’expérimentation Repas à l’hôpital), pour donner du sens à la restauration hospitalière.
Karine Averty
Rédactrice en chef