Dans tous les cas, les coûts d’utilisation (pannes, réparations, personnel excédentaire) grèvent fortement les finances publiques, même si c’est de façon masquée. La durée de vie de matériels de qualité médiocre installés dans des conditions tout aussi médiocres est forcément plus courte et donc coûte, à terme, plus cher à la collectivité que des matériels plus fiables installés dans de bonnes conditions. Malheureusement, les principes de la comptabilité publique, bien éloignés de ceux de la comptabilité analytique, ne permettent pas de faire ressortir officiellement l’impact dramatique de cette paupérisation de la commande publique.
Et malgré les débats, sous couvert d’économies et de modération, se perpétue un gâchis récurrent qui pèse autant sur les dépenses publiques, sur les conditions d’efficacité du service public que sur l’équilibre économique des fournisseurs.