Il avait déjà envoyé sa candidature l’année dernière pour le concours, sans être retenu parmi les finalistes… Ce fut chose faite cette année (il avait d’ailleurs, reconnaît-il volontiers, beaucoup mieux préparé son dossier), où son savoir-faire a été récompensé par le trophée du vainqueur. S’il a participé, c’est certes pour lui-même, mais également «par rapport à la direction qui se bat pour garder un cuisinier sur place et une restauration autogérée», afin de conserver une «proximité» et un «contact» avec les jeunes mères, accueillies encore mineures au centre éducatif social Anjorrant à Nantes, où Emmanuel Baud est chef de cuisine. Il mange d’ailleurs avec elles et le personnel éducatif au self le midi. Auparavant, les jeunes filles passaient brièvement en cuisine pour prendre leur plat. Maintenant, c’est «plus convivial», avec un vrai «interlocuteur». Emmanuel Baud reconnaît «le lien affectif à la nourriture important» pour ces jeunes filles enceintes. Sans oublier qu’il y a «souvent une éducation du goût et de la nourriture à faire».
Un travail «un peu dur» au début, mais qui se révèle tout à fait «intéressant». Aidé en cuisine par une personne (handicapée), il prépare le déjeuner pour une trentaine de filles, 20 à 25 couverts pour le personnel, et les repas pour les crèches, d’une part les enfants jusqu’à un an, d’autre part les enfants de un à trois ans (ils sont