© K. AVERTY«On commence à manger avec les yeux». L’utilisation de barquettes n’est donc pas recommandée. En secondaire, l’ordre de passage au self est remis en cause, car il ne reste pas toujours de choix en fin de service. En primaire, les plats reconstitués (pané, quenelle, boulette…) sont critiqués, le manque de fruits frais entiers également (il y a plus volontiers des compotes, des fruits au sirop…). Par contre, «dans certaines communes, les menus sont communiqués à l’avance aux familles, c’est apprécié car elles peuvent adapter le menu du soir en fonction du déjeuner». Dans le secondaire, il semble y avoir beaucoup de viandes en sauce, mais pas assez de viande grillée (et, pour les parents, un manque de légumes verts).
Piques éthiques, école et grammes
Le Dr Vincent Boggio, pédiatre et maître de conférence en physiologie à l’Université de Boulogne, s’est interrogé sur l’efficacité des actions de prévention de l’obésité. Selon lui, la consommation alimentaire n’a pas subi de fortes modifications depuis 25 ans (mais depuis 50 ans, oui) : pas plus de gras ou de sucre. Il parle plutôt de modifications de présentation et de distribution. Est-ce à l’école d’apprendre à manger ? C’est selon lui un peu simpliste car il y a d’autres questions d’ordre sensoriel, économique, etc. L’obésité ?