La restauration d’entreprise, qui s’est développée avec l’industrialisation, revêtait auparavant d’autres formes et répondait à d’autres attentes. On la trouvait dans les entreprises du secteur industriel, dans les administrations, et la revue Collectivités Express (tout comme La Vie Collective) pointait du doigt les préoccupations de l’époque. La question des coûts est déjà bien présente : face à des travailleurs qui «viennent s’asseoir à la table de nos restaurants pour prendre la part la plus importante de leur alimentation quotidienne, nous, responsables des restaurants d’entreprises, (…) devons bien les nourrir alors que nos moyens financiers – bien que souvent très différents d’une entreprise à l’autre – sont en général trop justes, sinon insuffisants» (Collectivités Express, juin 1959). Si le repas collectif doit répondre «aux exigences d’une saine gestion économique», il doit aussi être «équilibré» et «appétissant», un triptyque que le magazine ne cessera de mettre en avant dans ses analyses, en donnant la parole – parfois contradictoire – à tous les acteurs du secteur (responsables de restauration, cuisiniers, diététiciens, nutritionnistes, ministres…). Le combat est par exemple celui de «La journée de travail continue et ses problèmes alimentaires» (sept. 1959). Dès les débuts des revues des Editions Max Brézol (devenues Les Editions de la RHF), les «mauvaises habitudes alimentaires» sont épinglées (consommation insuffisante de produits laitiers, exagérée de viande, excessive de corps gras, insuffisante de légumes et fruits frais, 1959) et
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