La précarité étudiante, notamment sur le plan de l’alimentation et du logement, est à nouveau mise sur la table. Cette fois-ci, c’est la Fage (Fédération des associations générales étudiantes) qui tire la sonnette d’alarme dans une étude basée sur 7 500 répondants et dévoilée en janvier dernier.
Par Noémie Giraud et Karine Averty
L’enquête, réalisée en ligne de septembre à décembre 2023, révèle que 19 % des personnes interrogées (étudiants de tous niveaux et filières en France métropolitaine : sciences, lettres, STAPS, santé, droit…) ne mangent pas à leur faim, soit 28 % d’étudiants boursiers et 16 % de non-boursiers. Pire, ils sauteraient en moyenne 3,5 repas par semaine, à cause du coût élevé des denrées. En effet, selon la Fage, les consommables alimentaires auraient augmenté de plus de 15 % entre 2022 et 2023. Résultat : 49 % des étudiants ne peuvent pas s’offrir des fruits et légumes frais chaque semaine, ce qui pèse sur l’équilibre alimentaire et la qualité des repas.
Étendre le repas à 1 €
et les jours d’ouverture
L’alimentation est bien souvent considérée comme une « variable d’ajustement » face à d’autres coûts incompressibles tels que le loyer, souligne en outre Sarah Biche, vice-présidente chargée des affaires sociales de la Fage. Face à ces constats, l’organisation syndicale et associative souhaite que le dispositif du repas à 1 € soit étendu à tous les étudiants. «