Les recherches en sciences sociales sont au cœur d’un ouvrage qui s’intéresse aux restaurants scolaires, en entreprise ou encore en maison de retraite. Quand les cantines se mettent à table… Commensalité et identité sociale décrypte « la diversité des problématiques qui traversent la question des repas pris en collectivité ». Que les repas soient partagés par choix ou par obligation, interagir avec les autres et trouver sa place à table restent un enjeu pour chacun, quel que soit l’âge ou le sexe. Une analyse à mettre en miroir de la crise sanitaire.
Par Karine Averty
Une expérience commune, une fonction sociale, une construction identitaire, des interactions des convives entre eux et avec les professionnels de la restauration : autant de points qui caractérisent les repas pris en collectivité. Quand les cantines se mettent à table… Commensalité et identité sociale s’intéresse, avec un regard ethnographique, au secteur de l’enseignement comme à celui du travail, de la santé ou encore du social. Avec des données chiffrées, le recoupement d’études et de résultats de recherches empiriques, les pratiques autour du repas hors domicile (durées, lieux, cloisonnements, rythmes, comportements, perceptions, typologies…) sont analysées dans l’optique d’« une approche transversale des supports et des modalités de la commensalité institutionnelle », indiquent en introduction Géraldine Comoretto, Anne Lhuissier, et Aurélie Maurice (voir ci-dessous). « Cet ouvrage met l’accent sur la pluralité de sens que les repas collectifs peuvent prendre pour les