Diminution de l’appétit et des capacités à s’alimenter, besoins nutritionnels spécifiques, conséquences de certaines pathologies… L’alimentation des personnes âgées nécessite un encadrement rigoureux et adapté. Le vieillissement est à la fois sensoriel (baisse du seuil de perception des saveurs, des odeurs) et digestif (ralentissement du transit intestinal, etc). Des troubles du comportement (Alzheimer…), de l’appétit et de la déglutition apparaissent avec l’âge. Les dysrégulations se traduisent par une satiété précoce au cours du repas, une non augmentation de la consommation après une période de jeûne, le délaissement de certains aliments à cause du vieillissement de l’appareil buccodentaire (nécessité de textures modifiées), des risques de fausses routes… La polymédication peut également apporter une sensation de plénitude gastrique et des effets secondaires tels que la modification du goût, une sécheresse buccale, une anorexie, des troubles digestifs… Il est donc plutôt conseillé de donner les médicaments en fin de repas (si possible). Les facteurs psychologiques (fragilisation, isolement, perte d’autonomie, etc) ne doivent pas non plus être négligés dans les causes complexes de la dénutrition des personnes âgées. Celles-ci ont un rendement énergétique de 20 à 30 % inférieur à des personnes plus jeunes, et leur activité physique est diminuée. Une personne âgée en bonne santé aura des besoins identiques, voire supérieurs (selon son activité physique), à ceux des adultes, soit
35 kcal/kg/jour. Il faut rester vigilant en cas de maladie (anorexie, baisse des réserves nutritionnelles, hausse des dépenses énergétiques) et adapter l’alimentation.
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