En France, en premier lieu, la dénutrition constatée est celle de l’enfant malade», souligne le Dr Régis Hankard, avec des phénomènes liés aux maladies chroniques. «Nous n’avons pas de statistiques rigoureuses sur les carences en apports». Mais la question de la «disponibilité alimentaire» se pose, ajoute-t-il, en rappelant les résultats du rapport sur la pauvreté de l’enfant paru au début de l’année (Rapport Delors, CERC 2004), notamment le fait que 600 000 familles vivent avec comme seule source de revenus le RMI.
Pauvreté et obésité sont également liés et «l’obésité ne protège pas des conséquences de la dénutrition». Si la prévalence de l’obésité est en moyenne de 16 %, elle monte à 31 % dans les milieux pauvres. Autre constat, la prévalence de l’obésité à l’école : elle est de 17 % en ZEP (zone d’éducation prioritaire) et de 13 % en non ZEP. Le niveau socio-économique est donc déterminant dans les carences alimentaires, affirme donc le Dr Régis Hankard, tout en reconnaissant le «manque de données pour vérifier l’ampleur du problème de dénutrition».
Une dénutrition qui est «souvent mal connue chez les enfants malades, hospitalisés». Les études font apparaître des index différents, le rapport du poids sur la taille étant selon lui le plus intéressant. La prévention, avec des actions en amont, est un point essentiel : connaître les risques nutritionnels, anticiper une