Si la crise économique et géopolitique qui a suivi la crise sanitaire impacte les industriels comme leurs clients, pour les équipementiers l’heure n’est pas à l’attentisme. Même avec une certaine prudence, ils font preuve d’innovation aussi bien technologique qu’organisationnelle pour relever le défi.
Par Karine Averty (avec Noémie Giraud)
Par rapport à l’enquête 2021 parue l’an dernier dans le magazine Grandes Cuisines, celle des chiffres 2022 diffusée cette année montre un ralentissement général de la progression des chiffres d’affaires (et parfois des baisses), avec néanmoins pour certains industriels des CA à 2 chiffres. Ils ont su tirer profit d’une situation quelque peu délicate, sur un marché qui reste « très porteur malgré la crise », comme le souligne Arcométal à l’instar de plusieurs de ses confrères. À la complexité du marché des équipements de grande cuisine (en restauration commerciale et collective) répond la volonté des industriels de ne pas rester statiques. Certes, les incertitudes sont une donnée à prendre en compte. Link Inox observe « beaucoup de volatilité en 2022 et de chantiers reportés », et en 2023 « beaucoup de chiffrages par vagues… puis plus rien ». Mais l’industriel estime pouvoir « travailler avec des prix raisonnables ». Ce qui n’est pas forcément le cas de tout le monde. La hausse des coûts, les difficultés d’approvisionnements des matières premières et des composants (certains avaient du stock et ont pu en tirer profit) incitent à répercuter
