Le Cerin rapporte les conclusions du travail de Jean-Paul Branlard, juriste et maître de conférence à l’Université de Paris-Sud sur les relations pouvant exister entre les sons et l’alimentation. Il faut dresser une oreille attentive. En effet, les sons nous renseignent sur la qualité, la fraîcheur ou les caractérisriques d’un aliment. Toquer sur une pastèque ou un melon aide par exemple à connaître son degré de maturité. Pour le gruyère ou le comté, les professionnels tapent sur le fromage dont ils ont ôté les « carottes » (pour les trous) et écoutent le son émis par ces différents creux. Les mots eux-mêmes ont une place dans cette étude des sons, comme les « pets-de-nonne », ou encore les « culs d’artichauts » auxquels on a préféré les « fonds d’artichauts », plus doux à l’oreille, sans doute. Les aliments émettent des sons particuliers, reconnaissables, certains croquent sous la dent, biscuits, cacahuètes, carottes crues, cornichons ou pommes. Les boissons ne sont pas en reste, que ce soit le bruit du produit comme celui de la bière qui diffère largement de celui du champagne, ou tout simplement le son du débouchage de la bouteille de vin à celui des verres qui s’entrechoquent en passant par le versement dans le verre. Les bruits sont aussi ceux des assiettes, des couverts, de la mastication, de l’aspiration… et des conversations autour de la table. De quoi revendiquer parfois un
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