Lorsqu’une fraude alimentaire, comme le « chevalgate » est révélée, ce sont tous les acteurs de la restauration qui se sentent menacés par les retombées. En effet, quand la méfiance s’installe dans l’esprit du public, les méthodes des filières sont scrutées, voire remises en cause. Dans tous les cas, l’impact zéro n’existe pas. Le point du côté de la restauration collective.
La découverte de viande chevaline dans des pièces à base de bœuf inquiète la France (et l’Europe) depuis début février. Dès lors, les réactions s’enchaînent : des industriels et des marques de distributeurs ont retiré des références du circuit et les politiques se sont emparés du dossier. Sur le banc des accusés, c’est la valse des intermédiaires de la filière qui se rejettent la responsabilité. Ministre délégué de l’Economie, Benoît Hamon exige un étiquetage de l’origine des viandes dans les plats préparés. Une mesure présentée au Parlement européen le 13 mars, soutenue par Interbev (Association nationale interprofessionnelle du bétail et des viandes).
Un travail de communication
Dans cette tourmente, les acteurs de la restauration collective doivent prévenir d’éventuelles conséquences : questions et méfiance de la part des consommateurs, nouvelles recommandations ou mesures à mettre en place… Concernés ou pas par les fraudes, il est de leur responsabilité d’entrer dans le débat. En tant que membre titulaire du CNA (Conseil national de l’alimentation), l’association Agores, qui regroupe les directeurs de restauration municipale