Nutrinews a interrogé Sylvie Lauque, diététicienne dans le secteur hospitalier à Toulouse, sur la place de la nutrition chez les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, qui présentent souvent des troubles du comportement alimentaire et une perte de poids. Selon certaines études, les vitamines A, C, E, le bêta-carotène ou encore les oméga 3 auraient un rôle potentiellement favorable à la prévention de cette maladie. «Une alimentation riche notamment en antioxydants pourrait diminuer le risque», explique Sylvie Lauque. Pour les personnes atteintes, le moment du repas est important, et pas seulement pour son intérêt nutritionnel. «Tout ce qui peut contribuer à équilibrer et à stimuler l’esprit doit être privilégié», en nommant et en décrivant les aliments servis, par exemple. Il faut éviter de désorienter la personne et développer des repères : place de chacun respectée à table, vaisselle de couleurs contrastées, salle à manger bien éclairée, peu bruyante, etc. L’alimentation doit quant à elle être «variée, fractionnée et enrichie», avec par exemple du lait, de la crème fraîche, du fromage râpé, de la viande hachée, du jaune d’oeuf… Il est nécessaire également de proposer des plats «bien relevés» et «faciles à manger». Tout doit être mis en oeuvre pour stimuler l’appétit.
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