Le Cerin a interrogé le Pr François Guillon, de l’Institut supérieur d’agriculture de Beauvais, sur les aliments-santé…
Et leur avenir. S’ils «sont relativement récents», rappelle-t-il, «le souci d’améliorer sa santé grâce à l’alimentation est vieux comme la médecine».
Des conseils nutritionnels au régimes, en passant par l’attention portée aux rythmes alimentaires, toutes ces évolutions conduisent aujourd’hui à «la consommation d’aliment modifiés, dont on a cherché à accroître l’effet santé».
S’il est parfois difficile de définir ces «aliments-santé», le Pr François Guillon explique que «ce que l’on appelle les aliments fonctionnels» sont des aliments «dont il a été démontré qu’ils ont un effet bénéfique sur une ou plusieurs fonctions corporelles, de sorte qu’ils exercent, outre leur rôle nutritif, une action favorable au bien-être et à la santé ou à la réduction du risque de maladie.
Ces aliments peuvent être soit naturels, soit modifiés par l’ajout, le retrait ou l’amplification de tel ou tel composant». Aujourd’hui, il s’agit selon lui pour les professionnels de proposer des produits qui «s’appuient sur des preuves scientifiques solides» et apportent «un bénéfice santé important, rapidement mesurable, pour des problèmes majeurs comme l’obésité, le stress, le sommeil, etc.» Par ailleurs, «les souhaits des consommateurs orientent aussi les recherches vers des variantes innovantes de produits traditionnels plutôt que vers des produits complètement originaux et jamais vus».