Quand les professionnels volontaires s’expriment au sujet de leurs participations aux différents forums des métiers, ils ne peuvent cacher un certain agacement à voir la jeunesse s’intéresser davantage aux horaires de travail qu’au métier lui-même. C’est certain, les jeunes manquent d’intérêt pour les métiers de la restauration. Les solutions existent pourtant pour les attirer. Miguel Mabille mériterait de donner des conférences pour expliquer comment lui fait émerger les vocations. Sur les 280 élèves qu’il a reçus à son Ecole du goût à l’Institution Saint-Pierre à Fourmies dans le Nord, près de la moitié d’entre eux, révèle le chef Avenance, travaillent aujourd’hui dans la restauration. Les incrédules pourront constater d’eux-mêmes cette réalité l’année prochaine car, à l’occasion des dix ans de la finale de l’Ecole du Goût, Miguel Mabille va inviter en fin d’année scolaire les anciens. La finale de la 9ème édition le 27 mai dernier a réuni 25 des 45 élèves que compte le cours. Le but du concours est le même depuis sa création : réaliser une recette imaginée et travaillée pendant l’année scolaire à partir d’un légume que les écoliers n’aiment pas. Cette année, le jury a compté parmi ses rangs, entre autres, Benoît-Joseph Dulieu, du restaurant La Marlotte à Paris, François Carlier de l’Auberge du Chatelet à Dourlers, et Patrick Médy de chez Avenance Lyon. L’Ecole du Goût accueille ses élèves, âgés de 6 à 14 ans, tous les mercredis après midi, de 14h à 16h30.
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