L’INRA, la DGAL et la FNSEA présentaient en novembre dernier à Paris un programme portant sur la « pertinence économique et la faisabilité d’une filière sans OGM ». Le comportement des consommateurs, les méthodes de détection des OGM, la contamination génétique des récoltes et la traçabilité des filières étaient les grands quatre axes des groupes de travail, réunissants les représentants des différents acteurs de la filière, partenaires de ce projet. Les résultats montrent une forte défiance de l’opinion publique envers les OGM, qui estime être insuffisamment informée et éprouve des craintes tant sur le plan de la santé que de l’environnement. Les consommateurs veulent une séparation franche entre les filières OGM et non OGM, avec comme conditions un étiquetage plus clair des produits OGM (logo), une baisse du seuil de tolérance (sous 1 %, voire 0,1 %) et un maintien des produits dits « conventionnels » comme des produits sans OGM. Ce programme a également permis de faire le point sur les critères techniques applicables à une telle filière et sur les besoins (référentiel, type de tests, surcoûts éventuels). Les conclusions de ces études démontrent la nécessité d’une traçabilité « contraignante mais innovante », d’une séparation stricte des matières tout au long des filières OGM/non OGM et une faible répercussion des surcoûts sur les consommateurs (ils restent à la charge des opérateurs en amont, et peuvent poser problème dans certaines structures de production). Plusieurs scénarios possibles ont été envisagés pour mettre en perspectives les résultats obtenus.
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