Le rapport de la commission d’enquête du Sénat, publié mi-mai, met en cause le ministre de l’Agriculture Jean Glavany, et plus généralement les autorités françaises et européennes, sur la conduite du dossier de la crise de l’ESB. Jean Glavany a réfuté les accusations de ce texte, invoquant les «intentions politiques» sous-jacentes. Le rapport met ainsi en cause la Grande-Bretagne, d’où est partie la crise, lui attribuant une «attitude injustifiable», tout comme l’UE, soulignant «l’inertie bruxelloise». A la France, il reproche un attentisme face à la situation en Grande-Bretagne et ce, tout en admettant que notre pays fut un des premiers à réagir. En effet, si les Britanniques ont décidé d’interdire les farines animales dans l’alimentation des bovins en 1988, la France n’a pris cette résolution qu’en 1990, laissant entre temps une marge de propagation puisque les importations de farines continuaient. Attente trop longue également, selon ce rapport, avant d’interdire les matières à risques. Le ministère de l’Agriculture s’y serait opposé face à la demande du ministère de la Santé, ce que réfute Jean Glavany. Le gouvernement est également pointé du doigt pour avoir sous-estimé les risques de contaminations croisées.
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