Après une première enquête, intitulée «les nouvelles pratiques alimentaires des Français : entre commensalisme et vagabondage» publiée en 1996, le groupe Eurest – 1 300 restaurants, 100 millions de repas par an – a rendu publics les résultats d’une nouvelle étude, «Aujourd’hui, manger c’est choisir», réalisée en partenariat avec la Cellule Recherche Ingénierie, Tourisme, Hôtellerie, Alimentation (Critha) de l’Université de Toulouse dirigée par Jean-Pierre Poulain. Le groupe Compass, qui gère 2 500 restaurants en France soit 210 millions de repas servis, s’est associé à cette étude qui a pour but d’établir une photographie des pratiques alimentaires contemporaines et de décrire les mécanismes des décisions alimentaires. 1157 personnes déjeunant dans 41 restaurants Eurest répartis dans 27 communes ont répondu aux questionnaires, qui portaient essentiellement sur la construction du choix, l’analyse de la structure du repas et sa simplification, les sentiments de choix et de renouvellement.
Muriel Gineste, la sociologue qui a travaillé sur l’enquête, fait remarquer que moins de 20% des personnes qui déjeunent dans leur entreprise ne disposent pas d’un local prévu pour les repas, 77,74 % mangent dans leur bureau.
Les réponses des personnes interrogées sur la notion de choix paraissent contradictoires, mais Muriel Gineste les analyse clairement. «Plus il y a de références, plus le taux de prises diminue. En d’autres termes, trop de choix tue le choix. Plus il y a de choix, plus on a