L’année 2008 marque, dans la restauration de collectivité concédée, un certain tassement de la progression. Même les entreprises de taille moyenne, qui affichaient une croissance insolente depuis quelques années, retrouvent, pour certaines, des taux de progression plus conformes à ceux de l’économie générale. Il n’y a plus en effet de marché en ouverture, et l’on reste sur les mêmes bases commerciales que les années précédentes. Le municipal s’est fixé à un niveau de sous-traitance qui ne semble plus évoluer beaucoup, l’industrie française continue à se délocaliser, et le tertiaire ne compense pas cette baisse. Les administrations externalisent au compte-gouttes, dans la discrétion, pour éviter des mouvements de réactions. Quant à la santé, le mouvement d’externalisation des établissements privés soutient une certaine croissance, mais semble être arrivé à un certain palier. Les progressions de chiffre d’affaires annuel supérieures à 10 % deviennent plus rares, à périmètre constant.
Des acquisitions pour les entreprises moyennes
En revanche, on assiste à une accélération du phénomène des acquisitions et des fusions. Phénomène facilité par l’argent facile de l’année 2007 et du début de l’année 2008. Ces reprises d’entreprises ne concernent plus seulement l’action des majors reprenant les petites ou les moyennes entreprises, mais des fusions entre les entreprises de taille moyenne. Le marché de la restauration de collectivité a donc repris sa marche vers la concentration.
Sodexo, après son nouveau rachat, celui de Score Groupe, pèse presque deux fois le poids d’Avenance. La plupart des entreprises moyennes ou